Plus de 1100 jardins d’enfants anarchiques ont été répertoriés, dont 800 ont été fermés, a indiqué la ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, Samira Meraï Friaa.
Lors d’une déclaration aux médias en marge d’un atelier de travail organisé, mardi à Tunis, sur le suivi de la situation de l’enfance tunisienne, la ministre a expliqué la propagation des jardins d’enfants anarchiques par le manque d’établissements d’encadrement et de prise en charge de l’enfance opérant dans le cadre de la loi.
Meraï a souligné que le ministère s’emploie à intensifier le contrôle exercé sur les espaces d’encadrement de l’enfance et poursuivra son action de concert avec les gouverneurs en vue de fermer tout espace anarchique ne répondant pas aux critères juridiques.
La ministre a invité les parents à consulter la liste des jardins d’enfants illégaux disponibles sur le site web du département afin de protéger leurs enfants et de contribuer à lutter contre les espaces anarchiques. Des sanctions pénales seront prononcées à l’encontre des propriétaires de chaque espace anarchique d’encadrement de l’enfance, a-t-elle fait savoir.
De son côté, le représentant de l’observatoire de l’Information, de la Formation, de la Documentation et des Etudes sur la protection des droits de l’enfant, Riadh Safi a indiqué que le délégué à la protection de l’enfance est saisi annuellement de 6 mille avis sur des cas de violence ou de menace contre des enfants.
Safi a affirmé qu’en 2014, l’observatoire a recensé 2800 cas de violence morale et physique contre des enfants. Face à une telle situation, a-t-il dit, l’observatoire oeuvrera à mettre à jour les mécanismes d’observation de manière à permettre de publier des indicateurs reflétant la situation réelle de l’enfance en Tunisie.