Suite à des actes de maltraitance subis, vendredi dernier, par deux nourrissons dans un jardin d’enfants à Sfax, le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance a décidé de suspendre l’activité de l’établissement en question et de présenter une proposition de fermeture à la commission régionale du contrôle des établissements anarchiques.
Le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance s’est saisi du dossier et chargé le délégué régional de l’enfance d’engager les procédures nécessaires et de se rendre à la clinique où les deux nourrissons ont été admis afin de prendre connaissance de leur état de santé, selon un communiqué publié, lundi par ce département.
Victimes de diverses fractures, les deux bébés, une fillette et un garçon ont reçu les soins nécessaires et quitté la clinique.
L’enquête menée suite à cet incident a révélé que le jardin d’enfant en question situé sur la route de Sidi Mansour à Sfax a présenté, le 12 octobre 2015, un cahier des charges à la délégation régionale de la femme, de la famille et de l’enfance assorti d’un récépissé comportant la mention suivante : en attendant de parachever les mesures juridiques nécessaires.
Selon la même source, plusieurs infractions ont été relevées lors de la visite d’inspection à cet établissement, effectuée le 24 novembre 2015, par l’inspecteur de la jeunesse et de l’enfance et l’assistant pédagogique. Parmi ces infractions, un écriteau supplémentaire indiquant que l’établissement est aussi une crèche.
Un avertissement a été adressé au propriétaire du jardin d’enfant pour enlever l’écriteau et respecter le cahier des charge relatif aux jardins d’enfants.
Le communiqué précise que les propriétaires de jardins d’enfants disposent d’un délai de deux mois pour remédier aux insuffisances relevées. Selon la même source, la propriétaire n’a pas respecté la loi et ignoré l’avertissement qui lui a été adressé à cet effet, bafouant, ainsi, les procédures juridiques en vigueur.
Ainsi, elle a accueilli des enfants sans parachever les procédures requises à savoir l’obtention d’un récépissé de dépôt l’autorisant à exercer l’activité en bonne et due forme.