
Convoqué par la police le 11 décembre 2015, Walid Mejri est poursuivi au pénal sans plus de précisions quant aux faits qui lui sont reprochés. Son article publié il y a plus de deux ans, en 2013, sur le site Nawaat faisait état de l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle à l’intérieur de l’Aéroport de Tunis-Carthage.
Selon nos sources, l’engagement tardif de ces procédures serait dû à de nombreux facteurs, parmi lesquels figure le travail d’investigation du journaliste jugé dérangeant.
“La convocation de Walid par la police installe une pratique extrêmement dangereuse. Si des poursuites sont entamées contre un journaliste, elles ne devraient l’être qu’en vertu du DL115-2011 et non selon le code pénal, ont déclaré les signataires. La brigade anti-criminelle ne doit pas faire pression de la sorte sur les journalistes et la situation sécuritaire actuelle ne peut servir de prétexte pour restreindre la liberté de la presse et de l’information”.
Pour rappel, le décret-loi n°115-2011 relatif à la liberté de la presse prévoit dans son article 11 qu’aucun journaliste ne peut faire l’objet de pression d’une quelconque autorité que ce soit. En outre, les sources des journalistes ne peuvent être révélées qu’en cas d’autorisation du juge judiciaire compétent et sous réserve que ces informations ne puissent être obtenues par aucun autre autre moyen.




