Le 7ème Congrès national de médecine générale se tient, samedi, à Tunis, à l’initiative de la société des médecins généralistes de Tunisie (SMGT).
Ce congrès national vise à permettre aux médecins généralistes d’actualiser leurs connaissances scientifiques et s’inscrit dans le cadre de la valorisation du rôle du médecin généraliste dans le système de soins.
Plusieurs questions sont inscrites à l’ordre du jour de cette journée dont la controverse suscitée par la cigarette électronique ou l’importance du traitement de l’hypertension artérielle chez les octogénaires.
Soumaya Ben Saad, assistante hospitalo-universitaire en pneumologie, a souligné dans son intervention le caractère controversé des études sur l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique citant à ce propos, les études évoquant les risques sanitaires des produits toxiques qui existent dans la cigarette électronique ou stipulant que la cigarette électronique ne fait qu’entretenir la dépendance au tabac.
Ben Saad a souligné que face à cette controverse, le ministère de la santé a décidé de ne pas considérer la cigarette électronique comme un dispositif médical, appelant à l’organisation d’un débat public autour de l’intérêt et des risques de cette cigarette.
Toutefois, les méfaits de la cigarette électronique restent, selon Ben Saad, infimes par rapport à la cigarette traditionnelle, ajoutant que cette méthode reste une alternative pour les fumeurs qui refusent d’arrêter de fumer ou en cas d’échec d’autres alternatives comme les substituts de nicotine ou la psychothérapie.
De son côté, Imène Ksontini, gériatre, a mis l’accent dans sa communication, sur l’importance du traitement de l’hypertension artérielle (HTA) chez le patient octogénaire, expliquant que selon les dernières études internationales le traitement contre le HTA diminue les risques cardiovasculaires et améliore la fonction cognitive du patient en prévenant contre les risques des maladies de démence à l’exemple de l’Alzheimer.
A noter que lors de l’ouverture du congrès, Souad Mrad, directrice régionale de la santé et représentante du ministère de la santé à ce congrès, a mis l’accent sur l’importance accordée par le ministère à la médecine générale, faisant savoir qu’un programme de formation destiné aux étudiants est en cours d’élaboration afin de consolider la médecine de famille.
La consolidation de la médecine de première ligne et le renforcement de la spécialité de la médecine de famille permettront au médecin généraliste de devenir polyvalent pour une meilleure prise en charge du malade, a précisé Mrad.
Le programme de la journée comporte plusieurs communications portant, notamment, sur la prise en charge du reflux gastro- oesophagien, la prise en charge des patients grâce à l’outil informatique, l’asthme du nourrisson