L’amélioration des conditions de travail des magistrats, le renforcement du cadre judiciaire, la révision du Statut et la criminalisation de l’outrage à la magistrature, tels sont les principaux points évoqués, vendredi, par le nouveau bureau du Syndicat des magistrats tunisiens.
Au cours d’une conférence de presse consacrée à la présentation du programme d’actions pour la prochaine étape, le président du SMT, Fayçal Bouslimi, a critiqué le retard pris dans la nomination d’un nouveau ministre de la Justice.
Il a, dans ce contexte, indiqué que le Syndicat a demandé une audience avec le ministre de justice par intérim, Farhat Horchani, pour évoquer des questions urgentes et des dossiers prioritaires concernant la chose judiciaire.
Cette demande est restée sans réponse, a-t-il déploré. Fayçal Bouslimi a indiqué que le SMT est déterminé à améliorer la situation de la magistrature et les conditions de travail des magistrats et à procéder à des réformes de fond dans l’objectif d’atteindre le plus haut degré de justice.
Il a, par ailleurs, relevé que le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme ne peut pas examiner toutes les affaires liés au terrorisme vu le nombre insuffisant de magistrats, précisant que 10 juges d’instruction sont en charge de plus de 1500 affaires de terrorisme.
Le coordinateur général du SMT, Ali Aouainya, a, dans ce sens, souligné l’accroissement du nombre des affaires de terrorisme, relevant que les 10 juges d’instruction du pôle judiciaire sont, également, appelés à examiner des dossiers comportant souvent des milliers de documents. Le 3e Congrès électif du SMT a eu lieu le 28 novembre dernier.