Martin Kobler, médiateur allemand désigné par les Nations unies pour mener les négociations entre factions libyennes rivales, s’est installé à Tunis ainsi que tout son staff, a assuré Taieb Baccouche, ministre tunisien des Affaires étrangères, à Cap Fm ce matin. Ce qui laisse penser que la Tunisie sera la plateforme régionale de tous les débats régionaux et internationaux touchant à la problématique libyenne.
On ne peut plus voler la vedette à Kobler installé à Tunis qui veillerait au grain à ce qu’aucun “infiltré” ne vienne nuire à l’avancée des négociations lesquelles doivent se poursuivre avec pour repère l’Accord signé à Skhirat au Maroc.
Baccouche, de retour de mission, se rend directement de l’aéroport à la banlieue Nord de Tunis pour ouvrir la énième session des négociations entre les factions libyennes rivales placées, cette fois-ci, sous l’égide des Nations unies et en présence bien évidemment de Kobler.
Aucune intervention armée ne sera tolérée en Libye pour juguler le phénomène terroriste qui menace toute la région avant que les négociations aboutissent à la mise en place d’un gouvernement consensuel, entendons-nous de toutes parts.
Dans l’attente, ce sont les tambours de guerre qui commencent à tonner du côté italien, français et peut-être bien égyptien.
La propagation des milices terroristes sur tout le territoire libyen n’est pas pour rassurer les pays voisins et encore moins les Européens qui s’inquiètent d’une possible contamination de Daech de leurs pays!
Monsieur Baccouche a de nouveau assuré que la Tunisie garde une position de neutralité face aux adversaires libyens et reste à égale distance des parlements de Tobrouk et de Tripoli. Pourtant, c’est celui de Tobrouk qui est reconnu à l’international.
Mais l’Etat a des raisons que la raison ne connaît pas ou feint de méconnaître!
A.B.A