Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, a rejeté jeudi tout soupçon de corruption après l’ouverture par la justice française d’une enquête sur les conditions d’attribution des Mondiaux 2021 à la ville américaine d’Eugene.
Le Parquet national financier (PNF) français a annoncé mercredi avoir ouvert le 1er décembre une enquête préliminaire pour établir pourquoi le prédécesseur de Sebastian Coe à la tête de l’IAAF, Lamine Diack, a décidé d’attribuer cet événement sportif à la ville de l’Oregon sans passer par une procédure de sélection compétitive.
Sebastian Coe est lui-même soupçonné de conflit d’intérêt dans cette affaire, ce qui l’a conduit à renoncer fin novembre à son rôle d’ambassadeur de la marque Nike, qui a été créée à Eugene, après la diffusion d’un courriel interne au groupe semblant le présenter comme favorable à la candidature de la ville.
L’ancien champion olympique britannique, qui était vice-président de l’IAAF lorsqu’Eugene s’est vue attribuer les Mondiaux, en avril dernier, a déclaré à BBC Radio Four qu’il n’était pas inhabituel qu’une ville hôte soit choisie sans passer par un appel à candidature.
Il a expliqué qu’il en avait été de même, en 2007, pour la ville japonaise d’Osaka. “Eugene n’a pas été proposée par l’IAAF mais par l’US Track and Field (la Fédération américaine)”, a fait valoir Sebastian Coe.
“Le Conseil a estimé que c’était la meilleure opportunité de ramener les championnats aux Etats-Unis dans un avenir relativement proche.”
L’IAAF, dont le siège est à Monaco, est dans la tourmente depuis que Lamine Diack a été mis en examen le mois dernier pour corruption passive et blanchiment aggravé.
Le Sénégalais est soupçonné d’avoir reçu en 2011 un peu plus d’un million d’euros de pots-de-vin pour taire les résultats positifs d’athlètes russes dopés.