Tunisie : Le MAE va recourir au Conseil de sécurité au sujet de l’affaire de Chourabi et Ktari

sofienechourabi-gtari-libye-tunisieLe ministère des Affaires étrangères (MAE) a l’intention de recourir au Conseil de sécurité, pour lui remettre une liste de personnes et groupes susceptibles de fournir des informations au sujet de la disparition en Libye des deux journalistes tunisiens, Sofiène chourabi et Nadhir Ktari, a précisé, mercredi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Cette précision intervient sur fond de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, sur l’intention du département d’internationaliser l’affaire des deux journalistes en question.

Selon un communiqué du Syndicat national des journalistes tunisiens, le département des Affaires étrangères envisage de fournir au Conseil de sécurité une liste nominative de personnes physiques et groupes qui avaient des antécédents liés à l’enlèvement de journalistes, de diplomates ou de civils en Libye pour les ficher en tant que terroristes.

Des mesures juridiques, a-t-il ajouté, pourraient être prises pour contraindre les personnes ou les groupes en question à fournir des informations sur les journalistes Chourabi et Ktari, allant jusqu’à l’interdiction de voyage, le gel de leurs avoirs ou encore leur interdiction d’avoir accès à la propriété dans d’autres pays.

Le MAE est incapable de parvenir, toute seule, à tirer au clair toute vérité sur ce dossier, surtout que la Commission nationale mixte, dont la création a été annoncée, le 8 septembre dernier, par le président de la République n’a jusque-là pas vu le jour.

La coordination des organisations nationales et internationales chargée de la révélation de la vérité sur la disparition des journalistes Chourabi et Ktari a pris contact, mercredi, avec le ministère des Affaires étrangères pour obtenir des précisions sur la récente déclaration de Taieb Baccouche au sujet de cette affaire.

Selon les membres de la coordination, cette déclaration donne lieu à plusieurs interprétations, telles le recours à Interpol, la coopération diplomatique ou en matière de renseignement ou encore le recours à la Cour pénale internationale (CPI).