Des renforts militaires et sécuritaires sont déployés tout au long de la frontière tunisienne avec la Libye où sont stationnés différents détachements appuyés par des patrouilles aériennes, a indiqué, mercredi, à l’agence TAP, une source militaire à Ras Jedir, assurant qu’il n’y a rien d’inquiétant à signaler.
Une source sécuritaire a expliqué, pour sa part, que l’alerte sur la frontière est dictée par la situation en Libye où la partie libyenne a renforcé la pression sur des groupes qui cherchent à s’infiltrer dans le territoire tunisien ou à introduire des armes, dans une tentative de déstabiliser le pays.
Il est à rappeler que le délai de fermeture de la frontière tunisienne avec la Libye, fixé à quinze jours, expire jeudi 10 décembre 2015, à minuit.
Cette décision avait été prise par le Conseil supérieur de la sécurité nationale, suite à l’attaque terroriste perpétrée le 24 novembre contre un bus de la garde présidentielle à l’avenue Mohammed V, à Tunis.
L’activité au poste frontière de Ras Jedir devra reprendre, vendredi, avec renforcement du contrôle des passagers, a fait savoir une source sécuritaire sur place.
La fermeture du passage frontalier du côté tunisien n’a pas épargné, pour la première fois, les cas humanitaires, ce qui a provoqué des protestations de la part du Comité national libyen des droits de l’Homme.
Lequel a vivement critiqué cette décision qu’il considère comme une violation manifeste de la législation internationale des droits de l’Homme, lit-on dans une déclaration du comité qui fait part, en même temps, de sa solidarité avec le peuple tunisien.