Le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, a déclaré que la lutte contre le terrorisme en Tunisie ne peut servir de prétexte à une violation des droits humains.
La Tunisie qui a mis au point une Constitution fondé sur la culture des droits de l’Homme ne peut défendre quiconque porterait atteinte aux droits humains ou choisirait de taire ces violations. Il a, dans ce contexte, appelé toute personne ayant souffert d’une quelconque partique policière ou de violation de ses droits à recourir à la justice.
Dans une déclaration de presse en marge du 39e Congrès des chefs de police et de sécurité arabes, qui se tient les 9 et 10 décembre à Tunis, a affirmé que la Tunisie vaincra le terrorisme grâce à la solidarité des Tunisiens, des institutions de l’Etat, des appareils sécuritaire et militaire et de la société civile.
Il a, dans cette optique, appelé les médias à éviter l’utilisation des termes « organisation de l’Etat islamique » en allusion au groupe terroriste Daech, parce que ce dernier, a-t-il dit, ne peu être qualifié que de « gang de criminels sanguinaires » qui, en usant du vocable « islamique », tentent d’ « apporter une sacralité » à leurs actes barbares.
Au sujet de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, Najem Gharasalli a indiqué que la Tunisie est en train de mettre en œuvre des « stratégies de contre-discours » contre le discours terroriste.
Celles-ci sont destinées aux jeunes et aux familles tunisiennes pour qu’ils puissent comprendre que « les terroristes ne peuvent être que des assassins, des criminels et des traîtres », a-t-il précisé.
Concernant la vidéo relayée sur les réseaux sociaux dans laquelle des éléments de Daech profèrent des menaces à l’encontre des Tunisiens, le ministre a estimé qu’en dépit des signes d’essoufflement que montre ce groupe, il ne faut, toutefois, pas renier « leur capacité à menacer le pays ».
Et d’ajouter que « ceci ne peut que renforcer notre détermination à être au plus haut degré de promptitude pour réagir rapidement et efficacement », a-t-il ajouté.
S’agissant de l’attaque contre le bus de la sécurité présidentielle, le ministre a indiqué que l’enquête est en cours. Il a ajouté que l’opinion publique sera informée de tous les détails une fois les investigations achevées.
Le ministre a, dans ce contexte, relevé qu’aucun pays ne peut, à lui seul, lutter contre le terrorisme, insistant sur la nécessité d’une coordination, d’un échange instantané de renseignements et d’une coopération à tous les niveaux entre les pays arabes. Il a, aussi, appelé à l’élaboration d’une approche arabe globale de lutte contre le terrorisme.