“Bien que la Tunisie occupe la première place en Afrique en matière de recherche approfondie, elle n’est pas encore passée à la phase de valorisation et de commercialisation des résultats de la recherche”, a déploré, mercredi, le directeur général de l’agence nationale de promotion de la recherche scientifique (ANPRS), Khaled Ghédira.
Lors du premier atelier de travail organisé par l’ANPRS qui relève du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre du projet ESCWA (commission économique et sociale pour l’Asie occidentale), Ghédira a indiqué qu’en Tunisie, la recherche scientifique ne passe pas automatiquement à la phase d’industrialisation comme dans d’autres pays comme la Corée et le Japon, a-t-il encore regretté.
L’intervenant a souligné que cet atelier de travail vise à rapprocher les chercheurs des industriels pour examiner les moyens de valoriser les résultats de la recherche et nouer des relations entre la Tunisie et les pays membres du projet ESCWA qui vise à aider les pays concernés à valoriser les résultats de la recherche, à renforcer et nouer des relations entre le monde de la recherche et le monde de l’économie.
De son côté, le directeur exécutif du centre ESCWA des technologies, Foued Mourad a indiqué que la commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest (ESCWA) est l’une des cinq commissions régionales fondées par le conseil économique et social des Nations Unies depuis 40 ans, précisant que les pays de l’Afrique du nord se comptent parmi les pays de l’Asie occidentale.
Il a ajouté que la Tunisie a adhéré à ESCWA depuis deux ans à côté de 17 autres Etats arabes qui sont le Maroc, la Libye, la Mauritanie, l’Egypte, la Jordanie, les Emirats arabes Unis, le Bahreïn, la Syrie, le Soudan, l’Irak, Oman, Palestine, Qatar, Koweït, Liban, l’Arabie Saoudite et le Yémen.
ESCWA oeuvre, notamment, à renforcer les relations avec le secteur public, à élaborer des politiques et des stratégies qui garantissent le développement inclusif et durable et à assurer la coordination entre les Etats arabes pour prendre des positions communes lors des forums scientifiques.
A noter que cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres prévues en Tunisie au cours des prochains mois dans le cadre du projet ESCWA.