La corruption est un processus « criminel et destructeur » qui menace aujourd’hui la Tunisie et sa sûreté au même titre que le terrorisme, a déclaré Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile.
« Le terrorisme se nourrit de la contrebande et de la corruption », a-t-il ajouté, lors d’une conférence organisée mercredi, à Gammarth, en marge de la journée internationale de la lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année.
D’après le ministre, le lien entre le terrorisme, la contrebande et la corruption a été établi et prouvé.
Les contrebandiers informent les terroristes sur les déplacements des sécuritaires et assurent l’acheminement des armes et munitions aux groupes armés, a-t-il dit.
De plus, les transactions financières en liquide ne permettent pas d’assurer une traçabilité complète des flux financiers à l’inverse d’autres moyens de paiement comme les chèques et les cartes bancaires.
Pour Kamel Jendoubi la corruption et la mauvaise gouvernance coûtent à l’économie nationale une perte de 2 à 4% du taux de croissance.