Le Conseil national de Salut, réseau d’associations de la société civile, a appelé, mardi, à l’organisation d’une conférence nationale de salut le 20 mars 2016.
Mustapha Saheb Ettabaa, membre du conseil, a souligné, dans une conférence de presse, mardi à Tunis, la dégradation de la situation générale et l’expansion du fléau de la corruption.
Il a, aussi, relevé l’échec de l’élite politique à « sauver le pays » et à le faire sortir du marasme économique et d’une situation sociale et sécuritaire précaires.
De son côté, Ammar Ouerdani, colonel-major de l’Armée à la retraite, a critiqué « le laxisme face au terrorisme intérieur et extérieur » qui guette la Tunisie, relevant l’absence d’une ferme volonté de venir à bout de cette menace et « la confusion des institutions sécuritaire et militaire face à ce fléau ».
Il a, dans ce contexte, proposé de bannir les appartenances partisanes et idéologiques des différents corps sécuritaires et de mettre en place un appareil de renseignements fort et efficace fort.
Radhouane Maamoun, expert économique, a, de son côté, insisté sur la nécessité de mettre en place des réformes pour lutter contre la corruption et de créer un fonds pour le chômage. Le président du Conseil national de salut, Brahim Haddad, a appelé la société civile à rallier le conseil afin de constituer « un groupe de pression pour corriger le processus du pays ».
Selon Yadh Elloumi, porte-parole du Conseil, ce conseil a pour objectif de mettre fin à la situation délicate que traverse la Tunisie et à lutter contre la corruption qui ronge plusieurs secteurs. Le Conseil réclame la mise en place de réformes touchant plusieurs domaines.