La lutte contre le terrorisme, l’enracinement de la démocratie et le développement économique en Tunisie sont les principales questions soulevées mardi à Paris, par les membres du Quartet du dialogue national, Prix Nobel de la Paix 2015, en marge de la cérémonie de leur décoration par le président français, François Hollande, au rang de “Commandeur de Légion d’Honneur”.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Houcine Abassi, a déclaré à la TAP que «la lutte contre le terrorisme est le défi majeur que la Tunisie doit relever après la réussite du dialogue national».
Abassi a affirmé que «l’UGTT a tiré la sonnette d’alarme face à la menace terroriste depuis 2013 et qu’un dialogue national de lutte contre ce fléau est indispensable».
Il a ajouté : «C’est le gouvernement qui est supposé mener ce dialogue. Le Quartet œuvrera dans ce sens, car notre pays a besoin d’une stratégie de lutte contre le terrorisme», a dit le secrétaire général de l’UGTT.
Et d’affirmer que «le Quartet est capable de faire réunir les différents intervenants autour de la même table pour lutter contre le terrorisme». Pour sa part, la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui, a confié à la TAP que «la situation sera difficile à l’avenir. Mais nous sommes amenés à travailler ensemble pour l’intérêt du pays». Elle ajoutera que «la Tunisie a besoin de toutes les forces dans le pays et qu’il y a beaucoup de défis à relever».
De son côté, le bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Mohamed Fadhel Mahfoudh, considère que «le Quartet a aujourd’hui un rôle à jouer pour promouvoir le modèle tunisien».
La Tunisie, a-t-il ajouté, a besoin d’une transition économique et cette transition est indispensablement tributaire du travail et de l’investissement en Tunisie ainsi du soutien international.
Le président de la Ligue tunisienne de défense des Droits de l’Homme (LTDH), Abdesattar Ben Moussa, a estimé, quant à lui, que la résolution des problèmes économiques et sociaux est essentielle, jugeant impérative la résolution du différend entre l’UGTT et l’UTICA. «Le Quartet a pour responsabilité de protéger les droits de l’Homme en Tunisie. Faire prévaloir la sécurité et lutter contre le terrorisme ne justifie pas la répression des droits de l’Homme», a-t-il averti.
Notons que le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, et le président de la LTDH, Abdesattar Ben Moussa, se sont rendus au Bataclan pour déposer une gerbe de fleurs en hommage aux victimes des attentats survenus à Paris le 13 novembre 2015.