“La Tunisie est en train de mener des concertations avec des laboratoires internationaux afin d’acquérir un nouveau médicament permettant de traiter l’hépatite C”, a annoncé, hier vendredi, le ministère de la santé, Said Aidi.
En réponse aux interventions des députés, lors du débat général sur le budget du ministère de la santé au titre de 2016, Aidi a indiqué que le prix de ce nouveau traitement découvert fin 2014, sera en Tunisie, de 2400 dinars par patient environ.
Il a, par ailleurs, fait savoir que l’enquête réalisée par son département sur la prévalence de l’hépatite, a révélé que le taux des malades porteurs de ce virus s’élève à 1% de la population tunisienne.
Les résultats de cette enquête, a-t-il dit, seront annoncés dans les semaines à venir.
S’agissant de la pénurie des médicaments traitant les maladies chroniques, le ministre a souligné qu’il a été décidé, en coordination avec la présidence du gouvernement, de mobiliser une enveloppe de 48 millions de dinars pour acquérir ces médicaments.
Il a, dans ce contexte, noté que la distribution des médicaments nécessite la mise en place d’une autorité de contrôle.
Il a, à cet égard, fait savoir que l’expérience de “la pharmacie électronique”, lancée à l’hôpital Fattouma Bourguiba dans le gouvernorat de Monastir, sera généralisée dans tous les établissements hospitaliers.
Pour ce qui est de la médecine de spécialité, Aidi a indiqué que les candidats au concours de résidanat devront, désormais, exercer dans les régions prioritaires.
Il a, dans ce contexte, fait observer que son département ne peut pas imposer aux médecins spécialistes d’exercer dans les régions intérieures. “Cela va à l’encontre des principes de la constitution”, a-t-il dit.
Concernant les orientations stratégiques du budget du ministère au titre de 2016, Aidi a annoncé le démarrage, pendant le premier semestre de 2016, des travaux de construction d’un hôpital pluridisciplinaire dans la région de Sfax et de Gafsa.
L’appel d’offres pour la construction d’un hôpital pluridisciplinaire dans la région de Béja sera lancé prochainement, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, rappelé que la deuxième phase du dialogue sociétal sur la santé a démarré au début de ce mois.