Une séance de dialogue s’est tenue, mardi à Sfax, dans le cadre de la deuxième phase du dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de la santé avec la participation de représentants des jurys- citoyens des différentes régions du pays, de la société civile et des professionnels de la santé.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la santé, Saïd Aïdi a indiqué que la nouvelle carte sanitaire ainsi que les objectifs du plan quinquennal 2016-2020 ont été clarifiés.
Il s’est félicité de l’implication de toutes les parties (société civile, professionnels et politiciens) dans le dialogue sociétal sur la santé ce qui contribuera, selon lui, à rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat et à renforcer la culture de la citoyenneté.
Il a estimé que ce processus consultatif est la meilleure démarche pour élaborer les grandes réformes nécessaires dans le secteur de la santé non seulement dans le cadre du plan quinquennal mais aussi pour les prochaines années.
La réforme dans le secteur de la santé concerne cinq axes principaux qui sont les politiques préventives, la mise à niveau des trois lignes de la santé, la création de pôles régionaux de santé, l’innovation et la recherche scientifique, la bonne gouvernance et la valorisation du secteur public de la santé.
Le ministre a précisé que les différentes réformes programmées ne peuvent réussir sans suivi et contrôle de la part des jurys- citoyens élus par la population locale des différentes régions.
Pour leur part, les représentants des jurys-citoyens ont évoqué quelques problématiques relatives, notamment, aux conditions de travail dans les établissements hospitaliers des différentes régions citant, dans ce contexte, des cas de corruption et de mauvaise gestion administrative et financière, outre le manque d’équipements médicaux et de médecins spécialistes ainsi que la propagation de certaines maladies.
Ils ont aussi parlé de la relation des jurys- citoyens avec les directions régionales de la santé publique dans les différentes régions.
Les jurys-citoyens ont, en outre, revendiqué la révision de la législation en matière de santé, appelant le ministre à donner ses instructions aux responsables régionaux pour dénoncer les cas de corruption dans certains établissements hospitaliers.
De son côté, Chedly Maksoudi, de la région de Kasserine, a appelé à l’institutionnalisation du dialogue sociétal de façon à garantir l’efficacité souhaitée, notamment, en ce qui concerne le rétablissement de la confiance entre les citoyens et les structures de l’Etat pour rendre le secteur public plus attractif à travers la garantie des équipements et du personnel, en plus de la promotion du rôle du citoyen au rang du partenaire dans la prise de décision.
Le représentant de la région de Nabeul, l’étudiant Mohamed Amine Bouchleghem a proposé la révision du système de santé scolaire à travers le renforcement du rôle des unités de médecine scolaire dans les établissements éducatifs.
A noter que le dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé est actuellement à sa deuxième phase relative à l’élaboration de nouvelles politiques de santé qui seront adoptées par le gouvernement et ce, après l’évaluation de la situation de juin 2013 à mars 2014.