Les participants aux consultations régionales sur les attentes des enfants du plan de développement 2016-2020 ont appelé au renforcement des lois relatives à la protection des droits de l’enfant et à la mise en place de mécanismes leur garantissant une présence active dans les différents espaces et une participation effective à l’élaboration des politiques, programmes et projets relatifs à l’enfance.
Ils ont recommandé, lors des consultations dont les résultats ont été présentés, lundi à Tunis, la nécessité d’enraciner le dialogue au sein de la famille et de renforcer le pouvoir économique des familles à revenus limités afin qu’elles puissent accomplir au mieux leurs fonctions en matière d’éducation.
Les 320 enfants et jeunes âgés entre 6 et 18 ans ayant participé aux consultations régionales ont aussi appelé au renforcement de la relation entre les élèves et le corps enseignant et à l’amélioration de l’infrastructure de base, outre la révision des programmes pédagogiques, le développement des programmes de sensibilisation et l’amélioration de la couverture médicale et psychologique des enfants dans les régions.
Ils ont aussi souligné la nécessité d’instaurer des mécanismes institutionnels spécifiques aux enfants et aux jeunes comme le parlement de l’enfant et les conseils municipaux pour enfants ainsi que le développement des cellules d’écoute.
Intervenant à cette occasion, Nidhal Halim, de la direction générale de l’enfance au ministère de la femme, de la famille et de l’enfance a précisé que l’organisation de ces consultations dans 7 régions du pays (Tunis, Le Kef, Zaghouan, Sfax, Kasserine, Gabès et Gafsa) avait pour objectif d’identifier les attentes des enfants du prochain plan de développement en vue de faire parvenir leurs voix aux décideurs politiques.
De son côté, Samira Maraï Feriaa, ministre de la femme, de la famille et de l’enfance a reconnu que la participation des enfants à la mise en place des politiques publiques demeure limitée bien que ce droit soit inscrit dans les conventions internationales et dans la législation tunisienne.
Elle a indiqué que les résultats de ces consultations seront formulées dans un document qui sera adressé à toutes les structures concernées par l’enfance ainsi qu’aux décideurs politiques, à la société civile et aux journalistes pour approfondir le débat autour de cette question et aboutir à des recommandations qui seront prises en compte lors de l’élaboration des plans internes des différents ministères.
A noter que les consultations régionales ont démarré depuis le mois d’octobre dernier à l’initiative du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance en partenariat avec le ministère du développement et de la coopération internationale et avec l’appui du bureau de l’UNICEF à Tunis.