Le Président de la république Beji Caid Essebsi a reçu, samedi au palais de Carthage, en présence de Latifa Lakdhar, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, plusieurs invités arabes, africains et européens participants à la 26ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ainsi qu’un grand nombre de créateurs tunisiens dans les domaines du cinéma et des membres du comité d’organisation des JCC.
A cette occasion, le président de la république a, dans une allocution sur “Le rôle de la culture dans la lutte contre le terrorisme”, tenu à remercier tous les participants et les invités au festival d’avoir maintenu leur participation active à cette prestigieuse fête du Cinéma après l’attentat terroriste du 24 novembre 2015. Le président de la république s’est félicité à cette occasion de voir les salles de projection transformées en “autant d’espaces de résistance face aux ennemis de la vie, de la liberté et de l’imagination créatrice”.
Il a, à cet égard, réaffirmé sa conviction que “tout investissement dans la culture fait reculer la violence et l’extrémisme” dès lors que “la culture demeure une arme stratégique par excellence dans le combat contre le terrorisme”.
Béji Caid Essebsi a, dans ce même contexte, expliqué que “faire table rase des identités nationales, réduire l’Islam aux notions de licite et d’illicite, imposer une idéologie théocratique totalitaire comme outil de répression généralisée, conduit en fait à inventer un islam mondialisé, aliéné, dépossédé de son âme”.
“C’est en détruisant les valeurs culturelles, que l’obscurantisme religieux entend faire table rase pour préparer le terrain au lavage de cerveaux et à l’implantation de son idéologie sordide qui prétend détenir exclusivement la vérité divine”.
C’est pour ces raisons, a ajouté le Chef de l’Etat, que “la culture, plus que tout autre moyen de lutte, doit être aux avant-postes du combat antiterroriste”.
Avant son allocution, le Chef de l’Etat a appelé les invités à observer une minute de silence à la mémoire “de nos valeureux officiers de la sécurité présidentielle qui sont tombés le mardi 24 novembre 2015 sur le champ d’honneur pour défendre nos vies et nos libertés”.