La décision du parquet de libérer le kamikaze Houssem Abdelli a été prise après consultation de l’officier de la police judiciaire qui a avait affirmé que « le suspect est de simple d’esprit », a indiqué, vendredi, le Tribunal de première instance de l’Ariana.
Dans un communiqué rendu public en réaction aux informations relayées sur l’arrestation et la libération, en août dernier, de l’auteur de l’attentat-suicide contre le bus de la sécurité présidentielle, le Tribunal de première instance de l’Ariana a tenu à préciser que « la parquet avait décidé de maintenir le suspect en liberté avec obligation de le placer sous contrôle permanent et de tenir informé le ministère public de tous ses mouvements ».
Les autorités sécuritaires relevant de la compétence territoriale du Tribunal, a-t-il expliqué, avait pris contact, le 20 août 2015, avec le représentant du ministère public qui assure la permanence aux fins d’obtenir un mandat de perquisition, avant d’opérer une descente au domicile de Houssem Abdelli classé « élément takfiriste » par le parquet.
Au cours de la perquisition, la police avait retrouvé des livres religieux jugés « ordinaires » par l’enquêteur, a indiqué le Tribunal, faisant remarquer que le suspect avait dit détenir ces ouvrages pour la lecture et la culture, tout en niant toute intention de partir au Djihadh dans les foyers de tension.
Après consultation de l’officier de la police judiciaire au sujet du profil du suspect, il avait affirmé qu’il est de « simple d’esprit », a-t-il ajouté.
« Sur la base de cette consultation, la parquet avait décidé » de maintenir le suspect en liberté avec obligation de le placer sous contrôle permanent et de tenir informé le ministère public de tous ses mouvements », a-t-il poursuivi.
Le Tribunal a tenu à préciser que le procès-verbal rédigé à cet effet n’est parvenu au procureur de la République de l’Ariana que jeudi 26 novembre 2015, soit deux jours après l’attentat-suicide.