Les étudiants des facultés de médecine de Tunis, Sousse, Monastir et Sfax ont observé, vendredi, une grève générale suivie de mouvements de protestation à l’intérieur des facultés pour contester loi sur le régime des études de médecine publiée, récemment, par le ministère de la santé.
Les étudiants ont protesté contre leur exclusion du processus d’élaboration de ce texte et déploré le nombre limité des recrutements lors du concours de la médecine de spécialité.
Ils ont appelé à revoir la loi relative au régime des études médicales qui, ont-ils dit, plongera nombreux de diplômés de médecine dans le chômage au vu des restrictions qu’elle recèle.
Le représentant des étudiants de la faculté de médecine de Sfax et représentant des étudiants au concours de résidanat, Ibrahim Mosfar a déclaré à l’Agence TAP que la loi sur le régime des études médicales publiée par l’autorité de tutelle le 17 novembre 2015 sans consulter les étudiants laisse planer un flou sur l’avenir des étudiants des facultés de Médecine.
Le ministère a fait baissé cette année le taux de réussite au concours de résidanat à 20% contre 35%, a t-il regretté, mettant en garde contre les risques de voir le régime de médecin de famille saper le régime de médecine générale. Si l’autorité de tutelle continue d’ignorer les revendications des étudiants des facultés de médecine de Tunis, Sousse, Monastir et Sfax, la cellule de crise fera recours à une grève nationale ouverte, a-t-il menacé.
De son côté, l’étudiant en cinquième année à la faculté de Médecine de Monastir et membre de la cellule de crise dans le même établissement, Youssef Saidi a estimé que cette loi est en deçà des attentes et ne répond nullement à la réalité de la profession médicale en Tunisie, appelant l’autorité de tutelle à expliciter davantage ce texte qui, selon lui, a été publié dans l’empressement et l’improvisation.