Le parti Al-Qotb a dit regretter la suspension de son adhésion du Front populaire, avant de connaître les circonstances de la rencontre qui a réuni le coordinateur général d’Al-Qotb, Riadh Ben Fadhl, avec le secrétaire général du Mouvement Ennahdha, Ali Larayedh.
Al-Qotb qualifie cette décision prise, mercredi, par le Conseil des secrétaires généraux du FP, de « grave précédent » contraire aux fondements démocratiques du Front populaire, dans une déclaration issue de la réunion, jeudi, du secrétariat permanent élargi du parti et adressée au porte-parole du FP, Hamma Hammami.
La réunion en question a eu lieu à la demande de Nayef Hawatmeh, secrétaire général du Front démocratique pour la libération de la Palestine, qui s’est fait accompagner de Riadh Ben Fadhl, ni en sa qualité de coordinateur général d’Al-Qotb ou de membre du conseil des secrétaires généraux du FP, selon la même source.
Le parti Al-Qotb n’a aucun lien, de près ou de loin, avec cette rencontre, a-t-il insisté. Le parti qui dit rejeter l’exclusion, affirme néanmoins sa position de principe vis-à-vis du Mouvement Ennahdha.
Il rappelle avoir refusé de faire partie des gouvernements issus des élections de 2011 et 2014, pour justement, ne pas faire équipe avec Ennahdha.
Le Conseil des secrétaires généraux du FP a décidé mercredi de suspendre l’adhésion du parti Al Qotb.
Mohamed Jmour porte-parole du parti des patriotes démocrates unifié, une des composantes du Front, a justifié cette décision par la rencontre qui a eu lieu récemment, entre Riadh Ben Fadhl et Ali Larayedh, sans consulter les secrétaires généraux de la formation politique.
« La rencontre de Ben Fadhl avec Larayedh, dont le passage à la tête du ministère de l’Intérieur a été marqué par l’assassinat des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi constitue une normalisation avec Ennahdha », a-t-il estimé. Nous attendons les explications d’Al Qotb avant de prendre les mesures nécessaires, a-t-il dit.