Adnan Mansar, dirigeant au Congrès pour la République (CPR), a averti que son parti tient le président de la République et son chef de cabinet responsables de toute atteinte à l’intégrité physique de Moncef Marzouki.
S’exprimant, lundi, lors d’une conférence de presse, au siège du CPR à Tunis, Mansar a indiqué que le chef du district de la Garde nationale de Sousse a informé l’ancien président de la République provisoire Moncef Marzouki qu’il serait la cible d’une menace de mort en Tunisie ou à l’étranger.
Adnan Mansar a rappelé que des menaces de mort directes ont été déjà été proférées à l’encontre de l’ancien président de la République et autres personnalités nationales. Selon Mansar, les parties qui ont proféré ces menaces pourraient passer à l’acte après l’allègement du dispositif de protection autour de Marzouki.
Mansar s’est, par ailleurs, dit étonné de l’attitude des forces de sécurité qui ont demandé de Moncef Marzouki de confirmer par signature avoir été avisé de cette menace, selon ses dires.
Et d’ajouter que la protection de Marzouki, n’est plus assurée par la sécurité présidentielle et qu’elle a été confiée à une équipe de quatre membres de l’Unité de protection des personnalités relevant du ministère de l’Intérieur.
Le dirigeant du CPR a, en outre, réprouvé ce qu’il a qualifié de « protection spécialisée et illégale » assurée par 16 à 24 agents au profit de plusieurs personnalités comme Hamma Hammami, Wided Bouchamaoui et Rached Ghannouchi.
De son côté, le secrétaire général du CPR, Imed Daimi a estimé que la loi relative aux privilèges accordés aux présidents de la République sortants, adoptée en 2015 par le parlement a été élaborée de manière à priver Marzouki de protection et autres avantages et privilèges accordés par l’ancienne loi.