Cérémonie d’ouverture des JCC 2015 : Après le «Red carpet» place aux hommages

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Telle une star scintillante et splendide, Tunis a revêtu, samedi soir, ses habits de lumières en présence des stars arabes et africaines du 7ème Art venues célébrer la fête annuelle du cinéma, défiant la peur et les violences qui frappent notre monde actuel.

Peu avant 19 heures, heure à laquelle devait commencer la cérémonie, les stars et les médias ont envahi le «Red Carpet» installé sur l’avenue Bourguiba jusqu’en face du Théâtre municipal de Tunis où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de la 26ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) sous le signe «tout un monde de cinéma».

Un grand dispositif sécuritaire a été installé sur les lieux pour l’ouverture de cette importante vitrine cinématographique, aussi bien pour les cinéastes que pour les cinéphiles venus nombreux saluer les stars à leur passage sur le «Red Carpet».

«Le lac des Cygnes » du compositeur russe Tchaikovski et la musique de films «Zorba le grec» du grec Michael Cacoyannis et « Halfaouine» de Férid Boughdir ont ouvert le bal des JCC 2015 par des morceaux interprétés par l’Orchestre symphonique tunisien sous la houlette de Hafedh Makni.

L’animateur vedette Mourad Zeghidi a présenté les hôtes du festival de retour avec une édition riche en hommages à des artistes vivants mais aussi à «des figures qui ont quitté la vie mais toujours présents dans les esprits», selon l’expression de l’animateur vedette des émissions sportives.

Ce festival vieux de 50 ans assure sa continuité dans une édition riche en compétitions sous la direction du Cinéaste Ibrahim Letaief, marquant le 1er anniversaire de sa transformation en un festival annuel.

Sur le Red Carpet, Letaif a déclaré aux médias que «tout est bien organisé pour cette semaine où on fête le cinéma par la présentation de 300 films dans toute la république, soit 1000 projections dans 12 villes avec une entrée dans les prisons, les écoles et les universités».

Selon Letaief «cette édition verra la présentation en avant-première de neuf films arabes et africains et 10 films de grands cinéastes comme Solimene Sissé, Nabil Ayouch et Merzek Alouech ainsi que de jeunes réalisateurs, tels que Fares Naanaa et Leila Bouzid.»

Pour la chanteuse et actrice espagnole Victoria Abril, marraine de la 26ème édition des JCC, «le cinéma représente une thérapie en cette conjoncture difficile». Habillée en marraine et jasmin à la main, elle s’est déclarée «très contente, fière et honorée d’être la marraine ibérique parfumée au jasmin».

En fin de cérémonie, l’Ethiopie a été à l’honneur aux JCC à travers la projection en première africaine et arabe du film «Lamb» (Mouton) de Yared Zeleke, entouré par les membres de son film. Il a déclaré «je suis extrêmement honoré d’être avec toute l’équipe de mon film pour l’ouverture des JCC.. ».

Auparavant, l’Orchestre symphonique tunisien a joué la musique du film «Laurence d’Arabie» en hommage à l’icône du cinéma mondial et égyptien Omar Charif, disparu cette année.Un hommage a été rendu à Dora Bouchoucha qui avait présidé le festival en 2008, 2010 et 2014, en plus du trio Tunisien, Nadia Ben Rachid, Amine Bouhafa et Sofiene Elfani, membres du film Timbuktu de Abderrahmen Sissako qui a raflé les récompenses en 2015 avec sept Césars.

D’autres hommages ont été rendus aux membres de la compétition Takmil présidée par le Tunisien Najib Belkhadi, la compétition première œuvre présidée par l’Algérien Elias Salem et les membres de la compétition officielle présidée par le Marocain Nourredine Sayagh. «Carthage continue de remplir sa mission… »

comme l’a déclaré le cinéaste Burkinabé Gaston Kaboré suite à l’hommage rendu à sept cinéastes africains primés au Festival Fespaco à Ouagadagou, jumeau des JCC, puisqu’ils étaient nés et ont grandi ensemble il y a 50 ans.

Tout au long de cette semaine du cinéma, des hommages seront rendus au cinéaste tunisien Nouri Bouzid, aux cinémas italien et argentin et à plusieurs femmes artistes ayant marqué le cinéma arabe, à l’instar de Faten Hammama, Maali Zayed et Mariem Fakhreddine.

Des figures disparues du cinéma national et étranger, à savoir le Tunisien Habib Masrouki, le Portugais Manoel de Oliveira et l’écrivaine et cinéaste française d’origine algérienne Assia Djebar seront également à l’honneur.

La soirée de clôture des JCC, prévue le 28 novembre, sera assurée par l’animateur vedette égyptien Bassem Youssef.