Le bureau du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) a dénoncé une «ingérence manifeste» du gouvernement dans les médias.
En allusion à la révocation du P-DG de la télévision et la nomination d’un nouveau responsable sans consulter la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle( HAICA).
Le Syndicat regrette, dans un communiqué publié, jeudi la décision du ministère de la Justice d’ouvrir une enquête sur la base de la loi antiterroriste.
Les fautes professionnelles doivent être traitées dans le cadre des décrets-lois 115 et 116 organisant le secteur, insiste le syndicat.
Et d’ajouter, « engager des poursuites judiciaires en se référant à la loi antiterroriste et à l’article 23 du code de procédure pénale est un retour en arrière et une atteinte à la liberté de l’information et de l’expression ».
Le syndicat appelle la HAICA a hâter l’ouverture des candidatures au poste de P-DG de l’ETT en tenant compte des critères de l’expérience dans le secteur de l’audiovisuel.
Il impute au parlement l’entière responsabilité dans la réforme du cadre législatif régissant le secteur et le renforcement de son indépendance.
Le bureau du syndicat à l’ETT appelle tous les journalistes à se mobiliser pour défendre l’indépendance du service public et à se préparer à toute forme de militantisme pour protéger l’établissement.