L’appel à des négociations avec l’union générale tunisienne du travail (UGTT), quelques heures seulement avant une série de grèves dans le secteur privé, «équivaut à la résolution d’un litige au sein d’une entreprise et non pas une tentative de faire avancer les négociations bloquées», a estimé le président de la commission des affaires sociales relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) Khalil Gheriani.
Dans une déclaration à l’agence TAP, quelques minutes avant le début de la réunion tenue mercredi entre la centrale patronale et l’UGTT, sous la supervision du ministère des affaires sociales, le responsable a ajouté :
« la décision d’observer des grèves sectorielles est en soi bizarre et hors du processus normal de négociation ».
Et d’ajouter que la délégation de l’UTICA est venue à la réunion « avec un sens de responsabilité pour examiner les mécanismes d’augmentation des salaires et non pas pour discuter des grèves prévues au cours des prochaines journées ».
Il a appelé le gouvernement de Habib Essid à défendre sa position concernant le taux d’inflation considéré par l’UTICA comme étant le plus proche taux sur lequel devront être basées les augmentations salariales dans le secteur privé.
Il y a lieu de rappeler que l’UGTT a décidé, jeudi dernier, d’observer une série de grèves générales régionales et interrégionales dans le secteur privé qui démarreront le 19 novembre 2015 dans la région de Sfax et concerneront 162 entreprises privées.