L’Italie, toujours en phase de construction, a été tenue en échec 2-2 par la Roumanie mardi à Bologne, lors d’un match amical précédé d’un hommage aux victimes des attentats de Paris.
Comme ailleurs en Europe, l’ambiance était particulière avant la partie, les deux équipes entrant sur la pelouse du stade Renato Dall’Ara accompagnés de La Marseillaise alors que le drapeau français s’affichait sur l’écran géant.
Joueurs et supporteurs ont aussi respecté une minute de silence, qui concernait également les victimes d’un incendie qui a fait 56 morts fin octobre dans une discothèque à Bucarest.
Sur le terrain, les joueurs d’Antonio Conte ont montré deux visages, avec une seconde période bien meilleure que la première, très faible.
Menés au score dès la neuvième but sur un but de Stancu, qui profitait d’une mésentente entre Darmian et Barzagli, bien patauds sur ce coup, les Italiens ont réagi grâce à Marchisio sur penalty (55e) puis Gabbiadini (66e).
Mais en toute fin de match, le gardien du Paris SG Salvatore Sirigu, entré à l’heure de jeu à la place de Buffon, n’était pas suffisamment incisif dans son intervention sur un coup franc venu de la droite et Andone en profitait pour égaliser (2-2, 89e).
Malgré la défaite et les trois buts encaissés en Belgique vendredi (3- 1), Conte avait estimé que son équipe était “sur le bon chemin”.
Mais avec un nul et une défaite, ces deux matches amicaux de novembre ont surtout illustré les limites de la Nazionale, courageuse mais sans grande ressource à certains postes. La défense, point fort supposé, a ainsi encore souffert mardi, avec Chiellini en arrière gauche improvisé.
Le trio de la Juventus qu’il forme avec Bonucci et Chiellini n’est pas au mieux en ce moment, mais il est un peu seul.
Derrière eux ou autour d’eux, Conte n’a que des jeunes (Darmian, De Sciglio) ou des joueurs sans grande expérience du très haut niveau (Acerbi, De Silvestri, Astori…).
Le milieu de terrain, quand il évolue comme mardi sans Verratti ni Pirlo, manque terriblement d’inspiration, même si sur les côtés, Florenzi s’affirme et que El Shaarawy est plus convaincant en équipe nationale qu’en club. Antonio Conte et ses troupes ont donc encore du travail.
Ils se retrouveront au mois de mars pour deux tests qui seront forcément révélateurs: face à l’Espagne puis à l’Allemagne.