Les Chefs d’entreprises installées dans le gouvernorat de Sfax ont exprimé lundi, à l’issue d’une réunion tenue avec la délégation de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, “leur refus de toute menace ou obligation et leur attachement au dialogue et à la négociation”.
Dans un communiqué publié au terme de la réunion organisée dans le cadre de l’examen de la décision de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) d’une série de grèves après l’échec des négociations sociales, les chefs d’entreprises ont estimé que la responsabilité de la tension sociale incombe à celui qui attise les conflits et bloque les négociations avec la délégation de l’UTICA.
Ils ont souligné l’impératif de favoriser la liberté de travail et d’activité tout en mettant en garde contre toute pratique de violence ou d’ingérence. Les chefs d’entreprises ont rappelé leur respect au droit syndical et au droit à la grève conformément à la loi, précise le communiqué.
Le président de la commission des affaires sociales au sein de l’UTICA, Khalil Ghariani, avait exprimé le souhait, lors de la réunion tenue au siège de l’URICA, en présence d’un nombre important de chefs d’entreprises que l’UGTT annule ces grèves afin d’ancrer la paix sociale.
L’organisation patronale affirme son avis favorable à accorder des augmentations salariales raisonnables, a-t- il souligné, précisant que les négociations ne sont que suspendues en raison de certaines difficultés. Il a appelé l’UGTT a reprendre les négociations et tenir compte des difficultés économiques dans le pays.
Une hausse salariale de 12 pc proposée par l’UGTT est irraisonnable en cette conjoncture économique défavorable dans le pays. Une série de grèves a été décidée par l’UGTT, la première est prévue à partir du 19 novembre à Sfax et concernera 162 sociétés et sera suivie par d’autre mouvement de grève dans les différents gouvernorats selon un calendrier prédéterminé.