Alaya Allani, historien et chercheur en islamisme au Maghreb a insisté sur la nécessité d’évacuer les régions limitrophes avec la zone montagneuse, foyer de tension qui doit être, selon lui, déclarée zone fermée pendant une période précise.
L’Etat, a-t-il dit, doit reloger les habitants riverains des zones montagneuses les plus exposées et procéder à un vaste ratissage sécuritaire et militaire pour pourchasser les terroristes. Sur le jeune berger de 16 ans décapité vendredi soir au mont Mghilla à Sidi Bouzid par un groupe terroriste, Alaya Allani en impute la responsabilité à la Katiba Okba Ibn Nafaa.
Selon lui, les terroristes auraient commis ce crime en réaction aux nombreuses interpellations effectuées ces derniers jours dans leurs rangs et dont les plans ont été déjoués suite à des opérations sécuritaires et militaires anticipatives.
D’après le chercheur en islamisme au Maghreb, ce qui s’est passé dans la soirée du vendredi à Paris prouve que la bataille contre le terrorisme n’est pas uniquement locale mais régionale et internationale.
« Cela va peut être ouvrir les yeux sur la dérive sécuritaire grandissante en Libye pouvant reproduire ce qui s’est passé hier à Paris dans d’autres régions du monde ». Alaya Allani a déploré dans une déclaration à l’agence TAP, le fait que la communauté internationale n’ait pas fait de la lutte contre le terrorisme une priorité, relevant que de grandes menaces se font peser à partir de ce pays et qui pourraient toucher la région maghrébine et le sud de la Méditerranée.