Le Département “Etudes et documentation” de l’Union générale Tunisienne du Travail (UGTT) a appelé le gouvernement à ne pas s’empresser d’adopter le projet de loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé (PPP).
L’UGTT a, également, recommandé de maintenir en vigueur la loi n°23-2008 régissant ce partenariat en attendant de la réviser et de fixer les grandes lignes du nouveau modèle de développement.
Dans une note de synthèse sur le projet de loi relatif au PPP, dont une copie est parvenue, vendredi, à la TAP, l’UGTT suggère d’écarter les services publics et les secteurs stratégiques de ces programmes et de l’esprit lucratif. Pour l’UGTT, il n’est pas question de céder le service public au secteur privé national ou étranger.
L’organisation syndicale appelle, également, à lier les différents choix économiques aux revendications essentielles, tels que l’emploi, le développement régional et le travail décent, plaidant en faveur de la réforme et de la restructuration des entreprises publiques afin de garantir leur pérennité.
Il n’est pas judicieux, selon l’UGTT, de s’empresser d’adopter la loi sur le PPP puisqu’une telle décision déterminera, de manière indirecte, le nouveau modèle de développement et rendra, de ce fait inutile la concertation sur ce sujet.
L’UGTT s’est dite déterminée à s’opposer à ce projet de loi par les moyens légitimes pour empêcher l’exécution de tout projet visant la privatisation du service public.
L’organisation syndicale a fait part de sa crainte de voir les anciennes pratiques se rétablir à travers l’examen des projets de loi dans le manque de transparence, ajoutant que le gouvernement a ignoré les recommandations présentées par l’UGTT au sujet du PPP et a, intentionnellement, écarté la société civile et apporté des amendements à ce projet sans consultation aucune.
L’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) a adopté, vendredi, le texte intégral du projet de loi sur le PPP qui comporte 40 articles.