Un rapport consacré à la gouvernance des médias audiovisuels du secteur public, présenté jeudi à Tunis, a affirmé que ces entreprises se trouvent toujours sous le contrôle de l’Etat aux plans administratif et financier.
Le rapport élaboré par l’association tunisienne de la bonne gouvernance a détaillé les problèmes auxquels font face les médias audiovisuels du secteur public dont notamment les difficultés d’accès aux sources d’information et l’absence d’une indépendance financière et administrative.
Le rapport a aussi évoqué la situation de la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) appelant à garantir l’indépendance de cette instance aux plans financier et législatif.
L’ONG a aussi recommandé de préciser davantage la mission et les objectifs de la HAICA et de veiller à choisir ses membres dans le respect des règles de transparence et à garantir le principe de la neutralité à l’égard de l’ensemble des entreprises de presse.
Le rapport stipule aussi la nécessité d’élaborer un cadre juridique clair pour préciser la mission des médias publics et garantir l’indépendance de leur ligne éditoriale afin de protéger ces entreprises de toute ingérence.
L’association a aussi demandé à ce que les médias publics soient soumis à une évaluation en vue d’identifier leurs problèmes.
Dans son intervention Moez Joudi, président de l’association a estimé que le paysage médiatique a connu une importante évolution après la révolution.
Il a toutefois relevé que les médias tunisiens demeurent handicapés par certains problèmes qui nécessitent une réforme et une restructuration en appliquant les lois et en garantissant un climat médiatique pluraliste, libre et indépendant.