L’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) a appelé à une grève générale, demain vendredi, dans les différents établissements de l’enseignement supérieur en signe de protestation contre “les conditions de la tenue des élections des conseils scientifiques”, a annoncée Ahmed Dhaoudi, membre du bureau exécutif de l’UGTT lors d’un point de presse tenu, jeudi, à Tunis.
Dhaoudi a expliqué que ce mouvement vise à protester contre “la publication tardive” par le ministre de l’enseignement supérieur de la circulaire réglementant les élections des conseils scientifiques dans les universités. La circulaire a été publiée trois jours seulement avant la date d’ouverture des candidatures, a-t-il dit.
Il a ajouté que la présentation des candidatures aux élections des conseils scientifiques qui se déroulera, vendredi 13 novembre dans les différents établissements universitaires était prévue les 6 et 7 novembre 2015.
Parmi les raisons de la grève, a-t-il expliqué, figure notamment “une atmosphère générale inadéquate”, faisant allusion aux mouvements de protestation estudiantins observés dans plusieurs établissements universitaires, à l’instar des sit-in et des grèves de la faim.
L’avancement de la date des élections des conseils scientifiques qui se déroulent, d’habitude, au mois de mars ou avril vise à éloigner l’attention des étudiants des protestations enclenchées dans plusieurs universités, a-t-il soutenu.
Le bureau exécutif de l’UGET va adresser, a-t-il, dit, une lettre aux trois présidents (Président de la République, Chef du gouvernement et président de l’assemblée des représentants du peuple) pour leur demander d’intervenir en vue de trouver des solutions urgentes à la crise que vit l’université tunisienne».
Dhaoudi a évoqué le projet de réforme du système de l’enseignement supérieur soumis aux présidents des universités lors de l’année universitaire en cours, soulignant que l’UGET estime que ce projet constitue une “nouvelle atteinte au secteur de l’enseignement supérieur et une orientation vers la cession des établissements universitaires au profit du secteur privé.
Il a vivement dénoncé l’exclusion des étudiants et du corps enseignant de l’élaboration du projet de réforme. Ce projet n’émane pas d’une volonté nationale.
Il s’agit d’une réforme dictée par la Banque mondiale dont la finalité ultime est de transformer les universités en un fonds de commerce où les prestations universitaires sont fournies moyennant une contrepartie financière, a-t-il fustigé.