Le mouvement Echaâb a appelé, mercredi, à un dialogue national pour surmonter la crise politique qui prévaut dans le pays.
« La Tunisie a besoin aujourd’hui, plus que jamais, d’un vrai dialogue à travers lequel devraient être minutieusement fixées les priorités futures et entamées les grandes réformes », a indiqué, Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement, lors d’une conférence de presse à Tunis.
Les questions sociales doivent, également, être mises en avant lors de ce dialogue national, notamment celles du chômage, de la dette et de l’élaboration d’un nouveau modèle de développement, a- t-il souligné.
Il a estimé que la crise au sein du mouvement Nidaa Tounès influe sur la situation politique générale du pays, relevant que cette crise a eu répercussions sur le rendement de la Présidence de la République et l’Assemblée des représentants du peuple.
Zouhair Maghzaoui a, en outre, fait remarquer qu’il n’y pas eu de « réel progrès » concernant les promesses annoncées et ce, plus d’un an après les élections législatives et dix mois après la prise de fonction du gouvernement Habib Essid.
Il a, dans ce contexte, relevé la baisse du taux de croissance économique, la hausse du taux de chômage, la cherté de la vie et l’instabilité de la situation sécuritaire.
Ces indicateurs signifient que « le gouvernement est sur la mauvaise voie » et que la coalition au pouvoir pousse le pays vers « une complication de la situation politique », a-t-il estimé.
« Le gouvernement est, en apparence, appuyé politiquement par la coalition au pouvoir, mais en réalité il ne bénéficie d’aucun soutien politique », a-t-il encore ajouté.
Interrogé sur la position du parti concernant la réunion du président de la République avec des députés et des dirigeants de Nidaa Tounes pour trouver une issue à la crise au sein de ce parti, Zouhair Maghzaoui a estimé que Béji Caid Essebsi n’a pas respecté ses prérogatives constitutionnelles. Pour lui, le président devrait, normalement, rester loin des conflits partisans.