Le chef du laboratoire antidopage de Moscou, accusé de faire partie d’un système de “dopage organisé” par l’Etat russe, a annoncé sa démission mardi soir, a déclaré aux agences de presse russes un conseiller du ministre des Sports.
Dans un rapport explosif publié lundi, l’Agence mondiale antidopage (AMA) accuse l’ex-chef du laboratoire, Grigory Rodchenkov, d’être au coeur d’un système généralisé de dopage dans l’athlétisme russe, qui inclut notamment la destruction des tests positifs aux produits dopants. Sa démission est annoncée peu après la suspension par l’AMA de l’accréditation du laboratoire russe.
“L’actuel directeur du laboratoire antidopage de Moscou, Grigory Rodchenkov, a annoncé sa démission”, a déclaré Natalya Zhelanova, une conseillère du ministre russe des Sports Vitaly Mutko, à l’agence Interfax.
“Le ministre a accepté sa démission et une des spécialistes du laboratoire a été nommée à sa place, Maria Dikunets”, a ajouté Mme Zhelanova. Elle a confirmé que “l’accréditation du laboratoire est temporairement suspendue”.
Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, a donné à la fédération russe “jusqu’à la fin de la semaine” pour répondre aux accusations de l’AMA.
A défaut, la Russie risque d’être suspendue de toutes les compétitions d’athlétisme, et donc des JO de 2016 à Rio de Janeiro (Brésil), comme le réclame l’AMA. Mardi, “j’ai eu des discussions avec les présidents de l’AMA et de l’IAAG et je peux dire que je ne vois pas d’obstacle insurmontable pour régler cette situation”, a déclaré le ministre. “Nous avons de jeunes athlètes pour qui ce sera leurs premiers JO.
Et il y a ceux pour qui ce sera leurs cinquièmes JO. Les athlètes innocents ne devraient pas souffrir”, a ajouté M. Mutko.