“L’attribution d’une prime mensuelle de 200 dinars aux jeunes sans emploi n’est qu’une solution provisoire qui ne résout pas le problème du chômage en Tunisie”, a estimé, mardi, Zied Laadhari, ministre de la Formation professionnel et de l’Emploi.
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge des travaux d’un atelier national organisé à Hammamet sur la promotion des centres de formation professionnelle de la jeune fille rurale, le ministre a indiqué que le problème du chômage nécessite des solutions radicales et des réformes structurelles dans tous les domaines dont la formation professionnelle, l’emploi et le développement des ressources humaines.
A cette occasion, Laadhari a souligné la disposition du ministère à aider matériellement les jeunes chômeurs dans le cadre des programmes de formation et d’intégration ou la création de projets personnels.
Il a, en outre, indiqué que l’intégration de la femme rurale, qui représente environ 35% des femmes tunisiennes, dans son environnement socio-économique est l’un des principaux axes de la stratégie de réforme du système de formation professionnelle en Tunisie pour la période 2016-2020 et ce, à travers le développement des systèmes de formation professionnelle dans les 14 centres de la femme rurale.
Dans ce contexte il a fait savoir que deux nouveaux centres de formation professionnelle de la femme rurale verront bientôt le jour à Thala (gouvernorat de Kasserine) et à Gabès.
Le ministre a souligné l’importance de promouvoir le contenu de la formation professionnelle destiné à la femme rurale qui représente 80% des travailleurs dans le secteur agricole et 96% des travailleurs dans le secteur de l’artisanat.
Laadhari a estimé que ces secteurs sont prometteurs et générateurs d’emploi outre leur fort potentiel d’export ce qui nécessite davantage d’efforts en vue d’améliorer la formation et l’encadrement des femmes rurales qui vivent généralement dans des situations précaires et travaillent dans l’économie informelle.
Le ministre a signalé qu’actuellement le nombre de stagiaires dans les centres de formation de la femme rurale n’as pas dépassé 500 d’où l’importance de restructurer ces centres et de garantir une formation de haut niveau qui permet aux jeunes stagiaires d’accéder facilement au marché de l’emploi.
De son côté la chef du projet du comité de pilotage de la promotion des centres de la femme rurale Ezdihar Abdennadheur a indiqué que cet atelier sera couronné par l’élaboration d’un programme d’action final pour la promotion des centres de formation de la femme rurale.