L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a décidé, mardi, de boycotter la séance de négociations, prévue mercredi 11 novembre 2015, avec l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) sur les majorations salariales dans le secteur privé.
Selon Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, cette décision intervient en réaction aux propos qu’il a qualifiés de “dédaigneux et méprisants” de la présidente de l’UTICA, wided Bouchamaoui.
Interrogée, dimanche soir par une chaîne de télévision privée au sujet d’une éventuelle grève du secteur privé si les deux parties négociantes n’arrivent pas à un accord, Bouchamaoui, a-t- il dit, avait déclaré que “la grève ne lui faisait pas peur malgré ses répercussions sur la production et sur les intérêts de tout le peuple tunisien, affirmant que “l’UTICA qui n’a pas écarté le dialogue, n’accepte pas les menaces”.
Cheffi a encore souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, que la décision de boycott a été prise dimanche soir par le secrétaire général par intérim de l’UGTT, Noureddine Taboubi, suite à une concertation avec les membres du bureau exécutif, ajoutant que Taboubi est intervenu en direct lors de la même émission a laquelle était invitée Bouchamaoui pour annoncer cette décision.
Le responsable syndical a réitéré le souci de l’Union de faire preuve de responsabilité et de compréhension pour parvenir à des résultats qui satisfont toutes les parties, estimant que la responsabilité et le sérieux ont fait défaut lors des séances de négociations avec l’UTICA.
Il a fait savoir que le groupement du secteur privé relevant de l’UGTT tient actuellement une réunion pour confirmer la décision de boycott de la séance de négociations avec l’UTICA et prendre les mesures et décisions nécessaires.