Des organisations de la société civile ont demandé vendredi aux autorités compétentes aux plans central et régional de prendre les dispositions légales garantissant le droit des citoyens d’accomplir les rites religieux dans un climat de quiétude et de sécurité.
Les organisations soulignent dans une déclaration conjointe, la nécessité de demander des comptes aux personnes qui ont porté atteinte à la mosquée Sidi Lakhmi à Sfax, dans une allusion aux dépassements commis contre les fidèles à trois reprises lors des prêches du vendredi.
Les organisations dénoncent toutes les formes de violence commises à la mosquée Lakhmi à Sfax, faisant part de leur soutien au ministre des Affaires religieuses Othman Battikh dans son action visant à « assainir les mosquées des courants extrémistes et des terroristes ».
Les signataires de la déclaration demandent de faire preuve de plus de fermeté dans l’application des mesures prises par le ministre de manière à garantir la neutralité des lieux de culte et de les tenir à l’écart de toute orientation partisane ou politique. Ils ont appelé le Mufti de la République à sortir de son silence et à se prononcer sur les incidents qui ont eu lieu à la mosquée Lakhmi.
Ils ont dit soutenir les imams modérés pour un discours religieux rationnel bannissant les conflits partisans et idéologiques et tenant les fidèles loin des tiraillements politiques tout en préservant le caractère civil de l’Etat.
Les signataires demandent aux autorités judiciaires d’assumer leur responsabilité dans le suivi de l’affaire de l’imam révoqué, notamment, le procès intenté par plus de 200 avocats pour discours prônant la fitna.
Les signataires de la déclaration parmi les organisations actives à Sfax sont : La Ligue tunisienne de protection des droits de l’homme, le SNJT, l’ATFD, l’Organisation de lutte contre la torture, l’association des parents des élèves, Association Magida Boulila, l’UGET, Koulna Tounes et le forum citoyenneté.