Le Secrétaire d’Etat aux Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli, a indiqué qu’il est probable que tous les Tunisiens enlevés en Libye soient libérés ce vendredi suite aux contacts établis, jeudi, par le ministère des Affaires étrangères avec les parties libyennes concernées dans le gouvernement de Tripoli ainsi qu’avec les groupes armées, auteurs de l’enlèvement.
Les Tunisiens enlevés en Libye ont été bien traités, a-t-il déclaré, vendredi, aux médias, en marge de la clôture de la 11e session de la Commission de suivi tuniso-mauritanienne au siège du ministère des Affaires étrangères.
Le Secrétaire d’Etat a, par ailleurs, nié que le ministère ait eu connaissance de la condition fixée par les ravisseurs de libérer le Libyen Alaeddine Fraj, arrêté en Tunisie, avant de libérer en retour les Tunisiens. Il a, toutefois, affirmé que la famille du Libyen avait pris contact avec le ministère.
Le Secrétaire d’Etat a mis en garde contre la « diplomatie parallèle » adoptée par des « défenseurs des droits de l’Homme » qui, pour lui, jouent « un rôle parallèle à celui de l’Etat ». Cela pourrait perturber le travail du ministère, a-t-il souligné, les exhortant à se tenir à l’écart des négociations.
S’agissant des Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, les deux journalistes tunisiens enlevés en Libye, Touhami Abdouli a déclaré qu’il y a pas eu de rebondissements dans l’affaire, blâmant les médias de ne pas avoir mentionné l’enlèvement en Libye, depuis octobre 2014, du diplomate tunisien Walid Ksiksi.
Il a, par ailleurs, appelé les Tunisiens à ne pas se rendre en Libye en raison de la situation de crise qui prévaut dans ce pays, rappelant que la Tunisie ne dispose pas, à l’heure actuelle, de mission diplomatique en Libye.
Plusieurs dizaines de Tunisiens ont été pris enlevés par des hommes armés dans la région libyenne de Sabratha pour obtenir la libération d’un Libyen détenu en Tunisie.