Le Congrès pour la République (CPR) a pris contact avec des dirigeants de partis, qui avaient milité sous la dictature, pour trouver des “alternatives” suite à la crise qui perturbe actuellement Nidaa Tounes.
“Ces contacts viennent suite aux derniers développements de la crise au sein de Nidaa Tounes qui s’est transformée en actes de violences. La crise du quartet au pouvoir, et particulièrement au sein du parti de la majorité, constitue une menace pour l’Etat tunisien”, a déclaré Imed Daimi, secrétaire général du CPR lors d’une rencontre de presse pour faire le bilan d’une année depuis les dernières élections.
“Nidaa Tounes constitue désormais une menace pour la situation générale dans le pays”, a estimé pour sa part Tarek Kahlaoui, un dirigeant du CPR, commentant les violences, perpétrées dimanche lors de la réunion du bureau exécutif de Nidaa Tounes à Hammamet.
Les incidents au sein de Nidaa Tounes “ne sont pas uniquement une crise interne d’un parti. Il s’agit d’une menace pour l’Etat”, a-t-il estimé.
Au cours de la rencontre, un état des lieux a été présenté de la situation générale dans le pays et du rendement de la coalition au pouvoir depuis les élections.
La situation se caractérise, selon Ikbel Mesadaa, membre du bureau politique du CPR, “par une détérioration de la situation économique, du pouvoir d’achat ainsi que de l’accroissement du chômage, de la pauvreté et de la corruption”, a-t-elle dit.
La responsable du CPR a aussi attiré l’attention sur les violations de la Constitution, les dépassements des délais constitutionnels et le retard pour la mise en oeuvre du cadre législatif pour les prochaines élections municipales. « Face à ce retard des textes qui consacrent l’impunité et menacent le processus de la justice transitionnelle sont proposés”, a- t-elle relevé, en référence au projet de loi sur la réconciliation économique et financière.