Tunisie : Confier à une banque française l’élaboration du plan de développement

Des membres du conseil des SG du Front populaire (FP) ont déclaré que le recours à une banque française pour l’élaboration du plan de développement quinquennal (2016/2020) est une atteinte à la souveraineté nationale et une dévalorisation des compétences tunisiennes.

Jilani Hammami porte-parole du parti des Travailleurs a signalé dimanche à la TAP, en marge d’un meeting organisé à l’occasion du 3e anniversaire du Front, que l’information démentie par le ministre du Développement lors de la séance d’audition avec le parlement a été confirmée suite à la publication, dans un quotidien tunisien, de plusieurs détails sur l’accord en question.

Hammami a appelé le chef du gouvernement à révéler la vérité sur ce dossier et à prendre toutes mesures qui s’imposent.

De son coté, le SG du Courant populaire Zouheir Hamdi a regretté le recours à la sous-traitance étrangère pour l’élaboration du plan quinquennal et la conception de projets et de réformes.

Les politiques économiques actuelles compromettent la souveraineté du pays, a-t-il déploré.

Selon lui, le gouvernement tunisien pourrait hypothéquer le stade de Radès dans le cadre des sukuks (chèques islamiques), notant que les propriétés du peuple tunisiens sont cédées sur les marchés mondiaux pour camoufler l’échec de la coalition au pouvoir.

Vendredi dernier, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, Yassine Brahim a démenti avoir eu recours à la banque française “Lazard” pour l’élaboration du plan quinquennal de développement 2016-2020.

Le député Mehdi Ben Gharbia avait affirmé dans son intervention détenir des documents prouvant l’intention du ministère du développement, de charger la banque française de l’élaboration du plan quinquennal de développement, citant « quelques dispositions de l’accord entre le ministère tunisien et la banque française, dont une qui stipule la soumission de l’accord à la loi française ».

Propos confirmés par le président de la commission des Finances, Iyed Dahmani.