Lors d’une intervention sur la chaîne Nessma, Ezzdine Saidane, expert financier a expliqué que l’emprunt que compte lancé l’Etat tunisien pour financer le budget en ayant recours à la finance islamique par le biais des “Sukuks” nécessite une garantie réelle sous forme de cession d’un bien (dans ce cas le stade de Radès).
Il a expliqué que dans la finance islamique il n’y a pas d’hypothèque mais des achats et des ventes accompagné, par contrat, de l’engagement de rétrocéder le bien dès remboursement du montant des “Sukuks”.
Ezzedine Saidane précisera que ces emprunts vont être utilisés pour financer, notamment, les augmentations salariales dans la fonction publique (13 milliards de dinars du budget, ou plus de 12% du PIB) et non pour financer des projets de développement. Il met en doute la capacité de la Tunisie à rembourser ces emprunts et tire la sonnette d’alarme sur les risques d’incapacité de paiement des échéances des dettes publiques en 2016 et plus particulièrement en 2017 (plus de 8,5 milliards à rembourser).