Le chercheur agronome, Ali Rhouma, a appelé le gouvernement à hâter l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre les maladies qui attaquent les plantes et les arbres dont notamment les oliviers afin d’éviter l’atteinte des oliviers tunisiens par la bactérie tueuse «Xylella Fastidiosa ».
Intervenant à une conférence organisée, samedi, en marge du 12éme Salon International de l’Agriculture, du machinisme Agricole et de la Pêche (SIAMAP 2015), Rhouma a souligné la nécessité de réactiver cette stratégie récemment élaborée et dont l’application va s’étaler sur trois ans.
Cette stratégie qui nécessite des financements de l’ordre de 30 Millions de Dinars, permettra à la Tunisie de mettre en œuvre des plans d’actions pour la lutte contre plusieurs maladies bactériennes attaquant les arbres fruitiers, à l’instar des oliviers qui constituent l’un des fondaments de l’économie tunisienne.
Cette stratégie permettra, selon Rhouma, de développer les laboratoires, d’intensifier le contrôle des oliviers et de promouvoir les recherches pour se prémunir contre ces maladies à caractère international et qui nécessitent la mise en place des stratégies préventives.
Rhouma a précisé que les opérations de contrôle des oliviers ont confirmé l’inexistence, aujourd’hui, de cette bactérie en Tunisie, alors que cette dernière a été détectée dans certaines oliveraies en France et en Italie où des dommages ont été occasionnés aux arbres.
La bactérie « Xylella Fastidiosa» se propage à travers les arbres contaminés ou par les insectes qui se nourrissent du pollen. Cette contamination peut ravager des milliers d’hectares comme c’est le cas pour l’Italie qui a perdu près de 11 mille ha en 2013.
Cette maladie remonte aux années 80 du siècle précédent où elle s’est attaquée aux vignes aux Etats-Unis puis aux orangers au Brésil. Elle a ensuite, fait son apparition en 2010 dans les oliveraies de Californie.
La Tunisie s’inquiète de la propagation de cette maladie qui s’attaque aux oliviers les plus âgés qui existent en nombre dans les oliveraies du Sahel et du Sud du pays.