Agée de neuf ans, Maissa Ben Mim, élève non voyante, est venue en compagnie de son père au siège de l’association “Dar El Mourabi” (maison de l’éducateur) à Tunis pour recevoir le deuxième prix du concours national du jeune romancier (édition 2015).
Maissa a été récompensée pour son roman intitulé “Alaa yaghrissou chajara” (Ala plante un arbre), une oeuvre écrite en Braille.
Bien que souffrant de cécité, Maissa a réussi à transcender son handicap qui ne l’a pas empêchée d’être joyeuse et d’afficher un sourire permanent qui a séduit la foule venue découvrir ses talents et admirer son courage et sa persévérance.
En recevant son prix, Maissa est, désormais, persuadée qu’elle représente un vrai projet de romancière talentueuse.
Interrogée par la TAP, elle a fait part de sa joie immense et débordante, se disant résolue à participer aux prochaines éditions de ce concours et à rafler davantage de prix et de récompenses. “Je remercie Dieu, a-t-elle dit d’avoir pu, malgré mon handicap, réussir dans mon parcours scolaire et me consacrer à ma passion, l’écriture des romans”.
De son côté, le chef de service des affaires des élèves à la direction générale du cycle primaire au ministère de l’Education, Maha Ben Mohammed, a déclaré à l’Agence TAP que la troisième édition du concours national du jeune romancier a été marquée par la participation d’élèves de l’école des non voyants de Sousse dont la petite Maissa qui a remporté le deuxième prix.
La jeune candidate, a-t-elle dit, a participé à ce concours en déposant deux copies de son roman, l’une éditée en langue arabe et l’autre en Braille”.
Pour le premier prix du concours, il est revenu à l’élève Nour Ben Mouallam, âgée de six ans et originaire du gouvernorat de Sfax pour son roman intitulé “Nour wal Kitab” (Nour et le livre), alors que le premier prix du roman en langue française a été décerné à l’élève Mariem Boukadder, âgée de 11 ans et originaire du gouvernorat de Ben Arous, pour son roman “je danse avec ma Tunisie”.
“Les romans primés sont bientôt édités et seront disponibles sur le marché”, assure Maha Ben Mohammed.
De son côté, le ministre de l’éducation, Néji Jalloul a déclaré aux médias qu’il est “important de valoriser ces compétitions dans l’enseignement primaire et qu’il importe de les généraliser à toutes les écoles”.
“L’objectif ultime de la réforme éducative étant de ramener l’enseignement à ses origines et à favoriser l’attrait de l’élève pour son école”, a fait savoir le ministre, appelant le cadre éducatif à oeuvrer davantage en vue de multiplier ce type de compétitions dans les différentes régions du pays.”