Les cadres et agents du centre “Farhat Al Hayat” (joie de vivre), relevant de l’Association des mères de Tunisie ont observé, mercredi, un mouvement de protestation, devant le siège du ministère des affaires sociales, pour revendiquer la réouverture du centre dans les plus brefs délais et la levée de l’administration judiciaire qui y est exercée.
Ce mouvement de protestation intervient suite à la décision émise, hier mardi, par le tribunal de première instance de Tunis, et relative à la fermeture de ce centre d’encadrement des enfants handicapés.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Amel Rais, éducatrice spécialisée dans ce centre, a appelé l’autorité de tutelle à prévaloir l’intérêt des enfants, qui selon elle, vont se retrouver privés de réhabilitation, suite à cette décision.
“Les cadres et agents du centre désapprouvent et dénoncent cette décision qu’ils qualifient d'”abusive” et qui ne fait que remettre en doute leurs compétences”, a-t-elle dit, précisant, que ces cadres sont diplômés de l’enseignement supérieur et ont l’expérience requise pour exercer dans cet établissement.
Rais a, en outre, tenu à mentionner que les cadres du centre sont soumis au contrôle du ministère des affaires sociales et des structures y afférentes, dans l’exercice de leurs fonctions, estimant que la gestionnaire administrative chargée du dossier de confiscation, ne dispose pas de la compétence nécessaire pour évaluer le personnel éducatif.
S’agissant des infractions d’ordre financier, moral, professionnel et administratif qui ont été à l’origine de la décision du tribunal de fermer ce centre, Rais a précisé que les employés dispensent des services éducatifs, sportifs et de formation ainsi que des prestations dans le domaine paramédical au profit des enfants à besoins spécifiques.
Les questions d’ordre financier et administratif, a-t-elle ajouté, relèvent des prérogatives de l’administrateur judiciaire. De ce fait, a-t-elle dit, tout abus enregistré n’implique pas le personnel travaillant dans le centre.
De son côté, le chef de cabinet du ministère des affaires sociales, Mohamed Ben Gharbi a indiqué à l’agence TAP qu’une réunion administrative interne, s’est tenue mercredi matin, afin d’organiser, dans les plus brefs délais, une séance de travail avec l’administratrice judiciaire chargée du dossier de la confiscation.
Cette réunion, a-t-il dit, reviendra sur les causes administratives et financières qui étaient à l’origine de la décision de la fermeture du centre. Ben Gharbi a, d’autre part, mis l’accent sur le rôle important que joue le ministère de tutelle dans la résolution des conflits professionnels au sein des institutions, affirmant, dans ce sens, son engagement à trouver les solutions adéquates, sans pour autant s’ingérer dans les affaires de la justice.
Crée en 2012, le centre “Farhat Al Hayat” emploie près de 20 agents et cadres et accueille plus de 80 enfants à besoins spécifiques.