“Les jeunes de 15 à 29 ans opérant dans les entreprises tunisiennes représentent uniquement 27,7% des employés contre 72,3% des travailleurs âgés de plus de 29 ans”, selon une enquête menée, entre 2014 et 2015, par l’observatoire national de l’emploi et des qualifications (ONEQ).
s’exprimant lors d’une journée de réflexion, tenue vendredi à Gammarth, sur “la jeunesse tunisienne face aux défis de l’emploi, le directeur général de l’ONEQ, Fakher Zaibi a indiqué, par ailleurs, que cette étude a permis de démontrer que le nombre de stagiaires et apprentis dans ces entreprises ne représente que 1.73% des travailleurs, dont 1.65% sont des jeunes de 15 à 29 ans.
Portant sur la transition de l’école vers la vie active auprès des entreprises, cette étude montre également que le nombre des jeunes inactifs et non-scolarisés s’élève à 95.000.
La même étude rapporte, d’autre part, une faible intégration des personnes handicapées dans le milieu professionnel (0.24% seulement du personnel) et une disparité de genre dans le marché de travail. Ainsi, 70.3 % des emplois sont occupés par des hommes contre seulement 29.7 % pour les femmes.
Par ailleurs, Zaibi a indiqué que cette étude a permis de soulever une autre problématique récurrente, qui est celle de la disparité du chômage des jeunes selon les régions. Nous apprenons, en effet, que les entreprises, sont installées principalement, dans le grand Tunis (42%) et dans le centre-est (32.7%).
S’agissant du nombre de postes actuellement vacants et postes récemment ouverts, le directeur général de l’ONEQ a révélé que le nombre de postes vacants s’élève à 29.700 postes dont 38.8 % dans le secteur des industries, 31% dans le secteur des services et 18.6 % dans le secteur de la construction.
Selon la même source, la qualité de la main d’oeuvre et la concurrence sur le marché national constituent les deux plus graves problèmes auxquels les entreprises font face.
En effet, près de 19% des entreprises soulignent que la qualité de la formation et de la main d’oeuvre constitue le problème le plus important auquel, elles se trouvent confrontées.
Cette étude a été menée par l’ONEQ en collaboration avec l’institut national de la statistique (INS), l’organisation internationale du travail (OIT) et le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi. Selon le directeur général de l’ONEQ, ce rapport qui s’inscrit dans le cadre du projet “Un appel à l’action:
la crise de l’emploi des jeunes en Tunisie”, servira d’appui à l’élaboration du plan de développement 2016-2020.