Al-Qods occupée, son architecture et ses habitants , Gaza et le vécu de milliers de citoyens assiégés dans une Palestine qui va mal à l’image de la plupart des pays du Monde arabe.
Un thème majeur qu’aborde le jeune artiste plasticien palestinien Iyad Sabbah dans son exposition personnelle “Sans identité” dont le vernissage a eu lieu, mardi soir, à la galerie Aire Libre à l’espace El Teatro à Tunis.
L’exposition sera visible jusqu’au 2 novembre prochain avec quarante quatre toiles dans les quelles l’artiste dépeint le visage d’une ville défigurée, et où se manifeste “le conflit d’une cité à l’architecture arabe ancienne, face à l’émergence de nouvelles constructions contemporaines d’Al Qods occupée”, explique l’artiste .
La ville sainte est en train de perdre son identité architecturale face à la montée en flèche de la nouvelle vague d’habitations modernes. Un constat dont fait part l’artiste durant sa dernière visite à Al Qods après l’avoir visité en 2000. Quatorze ans après, il dit avoir découvert à quel point la situation architecturale est catastrophique à Al-Qods d’aujourd’hui, devenue ville méconnaissable marquée par l’abandon de son cachet authentique.
Sabbah évoque les problèmes architecturaux des habitations désertées par leurs propriétaires arabes installés à l’étranger et que les israéliens occupent et s’en emparent.
La ville, la femme, l’amour, la révolte, l’espoir et tant de sujets sont représentés dans des couleurs le plus souvent chatoyantes, faisant de l’oeuvre de Sabbah un hymne à la vie, à la paix et à la volonté d’aimer tel qu’il le réclame lui même en tant qu’artiste palestinien portant en lui “le message de tout un peuple” ayant la responsabilité de transmettre les malheurs et les attentes de ses concitoyens au monde entier.
Pour ce jeune plasticien installé à Tunis il y a juste huit mois pour terminer sa thèse de Doctorat, la Tunisie a eu beaucoup d’influence sur le choix des couleurs de ses 44 oeuvres qu’il a réalisées durant ce court séjour.
“Sans Identité” est la première exposition personnelle de Iyad Sabbah en Tunisie après avoir eu plusieurs participations à des expositions de groupe.
Elle est faite dans la même thématique du conflit arabo-israelien, ayant marquée ses oeuvres précédentes tenues un peu partout dans le monde dont trois expositions personnelles à Gaza.
Il s’est notamment fait connaitre par une installation de sculpture grande nature en terre cuite illustrant une famille de cinq personnes, les visages tachetés de sang, fuyant les combats dans la bande de Gaza.