La formation et l’emploi en Tunisie, tel est le thème d’une conférence débat organisée, mardi, à Tunis, à l’initiative du centre des jeunes dirigeants d’entreprise Tunis, de la chambre Tuniso-Allemande de l’industrie et du commerce (AHK) et la fondation Konard Adenauer Stiftung.
Tout en indiquant que l’organisation de cette conférence s’inscrit dans le but de proposer des solutions alternatives pour adapter la formation aux exigences de l’emploi, Tarak Ben Salem, président du CDJ Tunis, a invité le pouvoir public à impliquer davantage le secteur privé dans la formation universitaire en adoptant la notion de « l’entreprise formatrice » afin de faire face à l’inadéquation entre l’offre et la demande dans le marché du travail tunisien.
Pour Hardy Ostry, représentant résident de la Konard Adenauer Stifung en Tunisie, le défi de l’emploi en Tunisie réside dans la réorganisation du marché du travail pour l’emploi et la valorisation de la formation professionnelle.
Dans son intervention sur « la formation professionnelle face aux défis de l’internationalisation », Annegret Kramp- Karrenbauer, premier ministre de la Sarre, a relaté l’expérience de coopération entre la région de la Sarre et la région française Lorraine dans la mise en valeur de la formation professionnelle en alternance pour lutter contre le chômage.
De son côté, Zied Laadhari, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, a souligné la création d’une instance de coordination tripartie incluant le ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur, et de la formation professionnelle pour une meilleure harmonisation des systèmes de formation.
Dans le même contexte, Adel Ben Amor, chef du cabinet au sein du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a révélé la mise en place de l’orientation tri- dimentionnelle et d’un projet de réforme axé sur la formation, l’innovation, la valorisation de la vie universitaire de l’étudiant et la gouvernance des universités.
Dressant un état des lieux de la situation de l’enseignement et de l’emploi en Tunisie, Zouhaier El Kadhi, consultant indépendant a mentionné que la lutte contre le chômage des diplômés en Tunisie est tributaire d’une évaluation critique des politiques d’emploi antérieures, d’une implication du secteur privé dans le conseil scientifique des universités et d’une formation axée sur le développement de la culture de l’entreprise.
A rappeler que le nombre actuel des chômeurs en Tunisie a atteint 600 mille chômeurs dont 230 mille sont diplômés de l’enseignement supérieur.