Tunisie : Le prix national pour la promotion de la femme rurale attribué à la commission régionale de la solidarité sociale de Médenine

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Le prix national de la promotion de la femme rurale a été attribué, vendredi, à la Commission régionale de la solidarité sociale de Médenine dans le cadre des festivités marquant la célébration de la journée mondiale de la femme rurale fêtée le 15 octobre de chaque année.

Le choix s’est porté sur le projet de la commission qui a répondu aux critères requis en matière de financement, de modalité de mise en oeuvre, des zones ciblées ainsi que de l’intérêt porté aux régions marginalisées et reculées où vivent les familles qui ont un accès limité aux services de base.

La commission récompensée a réussi à créer des sources de revenus au profit de 229 femmes et filles rurales, à mettre en place nombre de micro-projets et à organiser des sessions de formation à l’intention de femmes sans emploi dans la région, l’objectif étant d’améliorer leurs conditions de vie et de les inciter à s’installer pour leur propre compte.

Lors d’une cérémonie organisée, à cette occasion, au siège du département, la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance, Samira Maraï Friaa a affirmé que les études réalisées par son département ont fait ressortir des inégalités flagrantes entre les femmes et les hommes en milieu rural et entre les femmes en milieux rural et urbain.

La ministre a fait savoir que 80% des femmes sont encore en situation de dépendance économique, faisant remarquer que 84,6 % des femmes interrogées dans les régions rurales n’ont pas réussi à poursuivre leur études.

La ministre a dénoncé les formes de discrimination et d’exploitation subies par les femmes en milieu rural en raison de l’absence de conditions de travail décent.

Maraï a annoncé le lancement de deux grands projets portant sur l’appui à l’initiative économique chez les femmes et sur la lutte contre l’abandon scolaire des filles en zones rurales, notamment à Kairouan, Jendouba et Kasserine.

A cet égard, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de raffermir la coopération et la coordination entre les différents acteurs de développement, qu’ils soient organismes publics, société civile ou secteur privé dans le cadre d’une approche participative qui prend en considération les besoins et les aspirations des catégories ciblées.