Ahmed Ammar Younbaï : “Nécessité d’unifier la législation et de promouvoir le statut de la femme enceinte”

“Il est plus que jamais impératif d’unifier la législation et de réfléchir sérieusement à promouvoir le statut de la femme enceinte en période pré et post-natale en raison de sa situation au travail qui diffère d’un secteur à un autre”, a déclaré, lundi, le ministre des Affaires sociales, Ahmed Ammar Younbaï.

S’exprimant à l’ouverture des travaux d’un atelier de travail placé sous le signe “précarité de la santé de la femme en milieu professionnel”, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer, au plus vite, une stratégie permettant à la femme de bénéficier d’un congé de maternité rémunéré en partie conjointement par l’employeur dans le secteur privé ou public et les caisses sociales.

Selon Younbaï, plus de 40 ans de négociations sociales se sont écoulées sans pour autant que la question de la santé et de la sécurité au travail ne soit bien traitée, appelant à cet égard les secteurs privé et public ainsi que la partie syndicale à accorder toute l’attention requise à ce dossier.

De son côté, le directeur général de la santé et de la sécurité au travail, Habib Nouawbi a déclaré à l’Agence TAP qu’une étude de terrain a été menée sur cette question et a couvert 261 femmes en milieu professionnel, dans les gouvernorats de Sfax, Sidi Bouzid et Monastir, dans les secteurs du textile, de l’habillement, des chaussures, de l’agriculture, des services et de l’industrie agroalimentaire.

Les résultats de cette étude étaient “satisfaisants, a estimé le responsable de santé, soulignant que le programme de la santé de la mère et de l’enfant en vigueur en Tunisie depuis 1990 s’est avéré fructueux.

Selon cette étude, 78,9% des ouvrières bénéficient de la couverture sociale alors que la majorité des femmes opérant dans le secteur agricole sont privées de ce droit.

L’étude menée par l’Institut de la santé et de la sécurité au travail avec le concours du programme des Nations Unies pour la population et du ministère de la santé publique, s’est étalée sur trois mois et a porté sur la situation de la femme âgée de 23 à 50 ans.