Le président de la République, Béji Caid Essebsi, avait adressé, en janvier 2015, une lettre aux membres du Comité Nobel norvégien pour présenter la candidature du quartet parrain du dialogue national pour le Nobel de la paix 2015.
Dans cette lettre, Béji Caid Essebsi indiquait que « la Tunisie a écrit une nouvelle page de son histoire et de l’histoire de la démocratie.
Il est évident que la Tunisie n’aurait pas réussi sans la contribution agissante des quatre organisations nationales », à savoir l’Union générale tunisienne du Travail, l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, l’Ordre des avocats et la Ligue nationale de défense des droits de l’Homme.
Ces organisations nationales, a-t-il précisé, ont choisi d’adopter l’initiative du dialogue national qui a sauvé le pays et permis de rétablir la sécurité et la stabilité. Cette initiative a, également, permis de parvenir au consensus national en phase post-révolution, période marquée par un climat social et politique tendu et par la recrudescence de la violence et de l’extrémisme.
Il a ajouté que ce consensus national a permis de poser les jalons d’une nouvelle Constitution, balisant la voie à une transition démocratique pacifique.
Les efforts du quartet ont, en outre, permis au pays d’entamer le projet d’édification d’une société démocratique basée sur le respect des droits et des valeurs de la liberté et de justice universelle, écrit le président de la République dans cette lettre.
Pour le président Caid Essebsi, deux arguments essentiels justifient l’acceptation de la candidature du quartet pour le Prix Nobel de la paix.
En acceptant de rendre hommage à ces quatre organisations, écrit-il dans sa lettre, vous ferez montre d’ « une reconnaissance ferme et symbolique pour la Tunisie, ce petit pays qui a donné une leçon de courage et de persévérance au monde entier ».
Cet hommage permettra, aussi, de réhabiliter les valeurs du consensus et du dialogue dans un monde plongé dans des conflits, a-t-il noté, relevant que « la Tunisie a montré qu’une révolution pacifique est possible et peut ouvrir les portes à la démocratie ».
S’adressant aux membres du Prix Nobel de la paix, le président de la République écrit :
En choisissant d’attribuer le Prix Nobel de la paix au quartet, vous exprimerez, ainsi, votre reconnaissance envers une initiative pacifique, première en son genre au monde arabe, et adresserez au monde entier un message d’espoir et de tolérance.