Des universitaires et des activistes de la société civile ont déclaré, vendredi à la TAP, que l’attribution du prix Nobel de la paix 2015 au quartet parrain du dialogue national est venue couronner la démarche pacifique empruntée par la pays dans la gestion du conflit politique en Tunisie ainsi qu’une reconnaissance du rôle avant-gardiste de la société civile tunisienne et des efforts qu’elle a déployés pour sauver le pays.
Dans une déclaration, vendredi, à l’Agence TAP, l’universitaire Chokri Mabkhout a estimé que cette distinction est un hommage aux martyrs de la Tunisie et au pays qui a adopté une démarche pacifique dans la gestion des conflits politiques.
Il s’agit, également, a-t-il dit, d’une reconnaissance pour les efforts déployés pour faire réussir le processus démocratique sur la base d’une approche civile et pacifique. Mabkhout a formé l’espoir de voir cet hommage inciter à davantage d’efforts pour faire régner la stabilité en Tunisie en dépit de toutes les menaces qui planent sur la transition démocratique.
Il a ajouté que l’initiative que des universitaires tunisiens ont prise en 2014 en faveur de la candidature de l’Union générale Tunisienne de Travail (UGTT) au prix Nobel de la paix, procède d’une ferme conviction en la vocation sociale, civilisationnelle et politique de l’organisation syndicale qui dispose d’une manière de négocier qui lui est propre, estimant que cette initiative a favorisé l’hommage rendu, aujourd’hui, au quartet.
De son côté, le président de l’université de Carthage, Lassad Asmi, un des présidents des universités tunisiennes ayant plaidé en faveur de la candidature de l’UGTT à ce prix international en 2014, a souligné que l’attribution du prix Nobel 2015 au Quartet est un témoignage de considération aux efforts qu’il a consentis et une reconnaissance à la société civile.
Il a indiqué que l’initiative d’universitaires tunisiens en vue de soutenir la candidature de l’UGTT pour le prix international de l’année 2014, a attiré l’attention du monde entier sur la réussite de l’expérience du dialogue national en Tunisie et sur le rôle que l’UGTT a joué à l’époque en appelant les différentes parties aux négociations afin de surmonter la crise économique et socio- politique qui secouait le pays lors de l’été 2013.
De son côté, le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Abderrahmen Hadhili, a considéré que cette récompense est un message de reconnaissance du rôle de la société civile au cours de la période de transition démocratique.
Le président du FTDES a formulé le souhait de voir la société civile s’ériger en un contre-pouvoir et assumer pleinement son rôle lors de l’examen des dossiers-clés et des réformes devant être engagées.
Selon la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Saida Rached, l’octroi du prix Nobel de la paix au quartet parrain du dialogue national est une reconnaissance du rôle assumé par la société civile en tant qu’acteur principal dans l’édification de l’avenir du pays et un honneur pour la Tunisie et les Tunisiens.
Le quartet, a-t-elle dit, a bien mérité cette reconnaissance internationale puisqu’il a réussi à parvenir à trouver un consensus entre des courants politiques prônant des projets de société diamétralement opposés.
Le quartet parrain du dialogue national associe l’UGTT, L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat (UTICA), l’Ordre National des avocats tunisiens (ONAT) et la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH).